Un détenu passe le Certificat Voltaire en prison et témoigne

Publié le 4 juillet 2021 par Pascal Hostachy

Pour la première fois dans l’Histoire, un détenu passe un certificat de niveau en français langue maternelle dans l’enceinte d’une centrale (établissement pénitentiaire). Cette réussite est le fruit de son effort, de l’engagement de son formateur et de la Fondation Voltaire.

En 2020, un formateur d’une centrale a pris contact avec la Fondation Voltaire pour savoir s’il était possible pour un détenu de passer le Certificat Voltaire in situ – une centrale est un établissement pénitentiaire pour les peines de longue durée. C’est la première fois qu’une telle demande était formulée. Nous avons répondu positivement et la fondation a fait parvenir au détenu le matériel pédagogique nécessaire pour se préparer au mieux à l’examen.

En juin 2021, le détenu était prêt pour l’examen. Son formateur a repris contact avec nous et la Fondation Voltaire s’est déplacée dans son établissement pour lui permettre de passer le certificat, épreuve Orthographe. Tout s’est déroulé dans les conditions normales d’examen. Le candidat a obtenu un très bon score (plus de 800 sur 1 000). Il a émis le souhait de passer la seconde épreuve du Certificat Voltaire, l’épreuve Expression. Par l’intermédiaire de son formateur, la Fondation Voltaire a transmis au détenu les ressources pédagogiques pour s’y préparer. Son objectif : passer ce deuxième examen avant fin 2021.

Sa motivation ? Pour lui, le Certificat Voltaire est un atout pour son projet de réinsertion : « Je souhaite dès maintenant penser à ma sortie de prison. Je veux que cette sortie se passe bien. Je me forme, je me certifie, je mets toutes les chances de mon côté. Je mets à profit cette peine pour me construire un avenir meilleur. »

Ce témoignage conforte la Fondation Voltaire dans sa conviction que la maîtrise du français est un atout fondamental pour le « vivre ensemble ». Lors de sa libération, elle éloigne le détenu de la récidive.

Nota bene : les noms de l’établissement pénitentiaire, du formateur et du détenu ont volontairement été tenus confidentiels